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Le savoir n’est pas difficile, seule sa mise en pratique l’est.

Le savoir n’est pas difficile, seule sa mise en pratique l’est.
  • j'ai créer ce blog par insistance de mon enseignante mais aussi pour qu'on partage le savoir et qu'on échange nos connaissances . « Être conscient que l'on est ignorant est un grand pas vers le savoir. »
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2 juin 2012

bled

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Le BLED Orthographe-Grammaire s’adresse à tous ceux qui veulent écrire sans erreurs et améliorer leur expression écrite et orale : collégiens, lycéens et étudiants, parents, candidats aux concours…

Un outil de référence complet et pratique :

⇒ toutes les règles de l’orthographe grammaticale (la ponctuation, les accords des noms, des adjectifs, des participes passés, les homonymes…),

⇒ toutes les règles de l’orthographe d’usage (les terminaisons particulières, les variations d’écriture des sons, les lettres-doubles…),

⇒ toutes les règles de grammaire (les structures de phrase, les différentes propositions…),

⇒ des explications claires, toujours accompagnées d’exemples,

⇒ plus de 400 exercices progressifs et variés, tous corrigés, pour bien retenir les règles,

⇒ un index complet pour accéder très rapidement à l’information recherchée.

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2 juin 2012

le compte rendu critique

le compte rendu critique

Plan du module


 

Présentation du module

Il y a plusieurs manières de rendre un texte en moins de mots, ce qui entraîne souvent de la confusion dans l’usage des termes. Il faut donc toujours s’assurer de l’objectif réel de l'exercice et demander des précisions au besoin.

  • Une première approche consiste à rester le plus fidèle possible au ton, au style et à l'organisation du texte original, tout en produisant un texte plus court. Dans cette catégorie, on trouve le résumé, le condensé et l'abrégé.
  • Une seconde approche vise à faire un rapport concis du propos de l'auteur, en y ajoutant des commentaires permettant d'en reconnaître la valeur. Dans cette catégorie figurent les différentes variétés de comptes rendus et de synthèses bibliographiques. Les comptes rendus font l'objet de ce module.
  • Enfin, parmi diverses autres manières d'exposer une matière de façon plus concise, on trouve les fiches personnelles de lectures, le mémento personnel, l'explication de texte, le chapeau d'un article, le précis, l'aide-mémoire et le tableau synoptique. Chacune de ces manières de faire possède sa vocation spécifique.

Définitions du compte rendu et du compte rendu critique

Faire le compte rendu d'un texte, c'est en faire un rapport concis en fonction des intérêts d'une autre personne.

Comme différentes personnes peuvent posséder des raisons distinctes de s'intéresser à un texte, on peut naturellement rédiger un compte rendu en insistant sur certains aspects d'un texte plutôt que sur d'autres aspects. Le compte rendu est un exercice courant dans le milieu journalistique, notamment à l'occasion de discours, de traités, etc.

Très souvent, on s'attend que le compte rendu s'accompagne d'une analyse critique.

Faire le compte rendu critique d'un texte, c'est en exposer l'essentiel et en faire l'analyse critique à partir de critères explicites. Ce n'est pas une explication de texte (qui s'apparente parfois à la dissertation, un module distinct en voie d'élaboration).

Fréquemment pratiqué par les commentateurs politiques dans les médias, le compte rendu critique est un excellent travail intellectuel pour les étudiants en sciences humaines. Il permet de se situer dans les débats et d’aiguiser son sens critique. Le compte rendu critique introduit aussi des passerelles entre différentes formes de pensée. En ce sens, c’est un exercice pluridisciplinaire, car la critique d’un texte peut s’établir à partir d’éléments historiques, de faits sociologiques, d’une pensée éthique, etc.

Dans certains cas, en particulier lors des premiers essais en la matière, on peut présenter les remarques critiques à la suite du compte rendu, mais on préfère fréquemment intégrer les critiques au compte rendu ; ce module offre des directives pour chacune de ces approches. On appelle « recension » un compte rendu critique destiné à une publication (par exemple, une revue scientifique) ; la recension fait l'objet d'une section particulière de ce module.

Un compte rendu critique de plusieurs ouvrages portant sur un thème commun, un même auteur ou une même école de pensée s'appelle une synthèse bibliographique et fait l'objet d'un module distinct en voie d'élaboration.

Un type particulier de compte rendu critique vise à aider une personne ou un organisme à prendre une décision : un tel compte rendu critique insiste sur les enjeux soulevés par un document (en particulier un rapport) et offre un bref exposé des choix disponibles avec leurs conséquences prévisibles parfois sous forme de scénarios. Le compte rendu en vue d'une prise de décision fait aussi l'objet d'un module distinct en voie d'élaboration.


 

Objectifs du module

Ce module s'adresse à toute personne qui doit discuter la valeur d'un texte, en examiner les qualités et les défauts, l'intérêt et les limites. Les étudiants des divers cycles universitaires y trouveront particulièrement profit, car le compte rendu critique est un exercice scolaire à part entière. La section sur la recension sera utile à toute personne qui doit rédiger un compte rendu critique pour une revue scientifique.


 

Principes généraux

Il n'existe pas une façon unique de faire la critique d'une œuvre : il appartient à chacun de juger ce qui mérite qu'on s'y arrête, en fonction des critères retenus ou imposés. Pour que l'évaluation atteigne son objectif, il faut la faire précéder ou l'accompagner d'un compte rendu clair mais concis. L'évaluation doit porter sur le fond et la forme de l'œuvre. La critique doit en faire ressortir les points forts et les points faibles.

Pour réussir le compte rendu critique d'un document, il faut bien comprendre son sens et sa portée, le situer dans son contexte, présenter avec clarté et cohérence une critique interne et une critique externe.

La critique doit être honnête et correspondre à des critères reconnus. En général, on fait porter le jugement sur…

  • la clarté et la valeur de l'idée principale
  • le cadre global d'explication (la théorie) et sur la problématique de l'auteur (c'est-à-dire sa manière de poser le problème, le paradigme retenu) -- les théories et la problématique font l'objet de modules en préparation
  • la clarté et la qualité des idées secondaires
  • la rigueur de la méthodologie et de l'argumentation
  • la pertinence des exemples et des illustrations
  • la cohérence et l'organisation du texte
  • le style, le ton, la qualité de la langue.

Comprendre le document

Pour comprendre un document qu'on doit critiquer, il faut d'abord reconnaître la pensée et l'intention de l'auteur, puis tenir compte du style et du ton employé, distinguer l'essentiel de l'accessoire, ne pas confondre les principes en cause avec les illustrations ou les anecdotes, dégager la réflexion et l'intention démonstrative.

Connaître le contexte dans lequel l'auteur s'est exprimé facilite la compréhension du texte à critiquer.


Le situer dans son contexte

Pour situer le contexte du document à critiquer, il faut d'abord posséder des renseignements sur son auteur, le courant intellectuel et les milieux culturel, social ou politique dans lesquels il évolue. Il faut ensuite savoir à qui il s'adresse à travers le document sous étude : au grand public, à des intellectuels provenant de milieux variés, à des experts ? Pour que la critique soit honnête, il faut tenir compte de ce contexte : on ne reproche pas à un texte qui s'adresse au grand public de ne pas entrer dans des considérations détaillées que seuls des experts pourraient comprendre ou apprécier.

Une fois le contexte situé et le document compris, on procède à sa critique interne.


La critique interne

La critique interne fait largement abstraction du contexte dans lequel l'œuvre a été produite ; elle ne porte que sur la forme qui véhicule le contenu : la cohérence et la logique de l'ouvrage, l'aptitude des idées à retenir l'attention, la rigueur de l'argumentation, le choix des idées exposées, la forme et le style.

Ainsi, on peut se poser les questions suivantes :

  • Les problèmes que l'auteur expose sont-ils formulés clairement ou vaguement ? Appuie-t-il ses arguments à l'aide de statistiques, de données subjectives (impressions personnelles) ou vérifiables (enquêtes, sondages, témoignages, statistiques, expertises, etc.) ?
  • Existe-t-il des liens logiques entre les problèmes que l'auteur expose, la manière dont il les explique et les solutions qu'il met de l'avant ?
  • La solution ou la conclusion (selon le cas) découle-t-elle logiquement des arguments exposés ?
  • Les propositions de l'auteur sont-elles réalisables ? À quelles conditions ?
  • Le sens donné aux termes est-il le même tout au long de l'ouvrage ?
  • La présentation matérielle répond-elle aux normes généralement acceptées ?

La critique externe

La critique externe porte davantage sur l'œuvre dans son contexte social, littéraire, idéologique ou scientifique (théorique, méthodologique). On cherche alors à mesurer l'apport du texte à l'avancement d'une idée, d'un thème, d'une discipline scientifique ou à l'expression d'un courant littéraire. On doit évaluer son originalité, sa pertinence (actualité) et son intérêt, son importance.

C'est un exercice relativement difficile, car il exige une bonne connaissance de l'auteur étudié, du contexte dans lequel il a produit son œuvre, etc. Il est donc important de résister à la tentation de reprocher quelque chose à l'auteur en oubliant le contexte dans lequel il écrivait ou de se méprendre sur l'impact d'une œuvre dans un contexte donné…

Pour mener à bien sa critique externe, il est utile de…

  • recourir à d'autres auteurs de la même époque ou d'une époque ultérieure qui abordent le même thème ou un thème apparenté
  • faire appel à d'autres données, à d'autres faits que ceux mentionnés par l'auteur

Rédiger le compte rendu

Le compte rendu critique doit être clair, cohérent et honnête. Ceci n'est possible que s'il est bâti autour de l'idée directrice du document original situé dans son contexte et évalué jusque dans ses détails significatifs à partir de critères explicites.

Avant de commencer à rédiger le compte rendu, il faut choisir parmi trois grandes approches :

    • la présentation distincte d'un compte rendu suivi d'une critique de l'œuvre
      on recommande souvent cette approche aux débutants
    • un compte rendu critique qui intègre compte rendu et critique


cette approche exige beaucoup plus de maîtrise du sujet

  • une recension destinée à une publication, en particulier une revue scientifique
    la recension obéit à des conventions particulières qui varient selon la publication

Dans tous les cas, on doit commencer en présentant en introduction l'auteur, ses objectifs (cadre et origines de l'œuvre, public visé), y compris, le cas échéant, sa problématique et ses hypothèses.

Dans tous les cas aussi, on doit terminer par un court paragraphe faisant ressortir l'intérêt général de l'œuvre, ses principaux mérites et ses principales faiblesses.


 

Directives pratiques

Du point de vue pratique, la rédaction d'un bon compte rendu critique exige de savoir lire le texte, bâtir un schéma et soigner la présentation matérielle du compte rendu.


Étape 1: lire

  • Lire globalement le texte afin d'en saisir les idées principales. Après la lecture complète du texte, on devrait être en mesure de dégager le ou les thèmes soulevés par l'auteur, son intention, c'est-à-dire ce qu'il cherche à démontrer, à expliquer ou encore à dénoncer, ainsi que son point de vue sur la question abordée dans le texte.
  • Procéder à une relectureavec un crayon en main. Tout en prenant connaissance du texte, il faut se poser ces questions qui guideront la lecture.
    • De quoi s'agit-il ?
    • Quel est le problème posé  ?
    • Quelles sont les idées principales de l'auteur ?
    • Quelles sont ses idées secondaires ?
    • Quelles solutions l'auteur propose-t-il ?
    • Quelle est l'idée principale de chaque partie ?
    • Quelles sont les idées secondaires ?
  • Identifier les mots clés ainsi que les phrases qui développent une idée importante, soit en les transcrivant, soit en les marquant (si on possède un exemplaire du document -- on évite naturellement de marquer pas les documents empruntés à une bibliothèque, un professeur ou autre autre personne à moins qu'on en ait ait expressément reçu la permission). Pour un exemple, consulter le document annoté cliquer ici pour une visionneuse PDF gratuite accompagant ce module [taille nord-américaine] [taille A4].
  • Encadrer les idées importantes, les paragraphes significatifs en relation avec la série de questions mentionnées plus haut.
  • Regrouper les paragraphes ou l'auteur traite d'un même point et les numéroter.
  • Prêter attention aux mots de liaison (prépositions et locutions prépositives, conjonctions et locutions conjonctives) puisqu'ils pourraient aider à mieux comprendre l'articulation du texte.

Étape 2: schématiser

Cette première étape franchie, il convient maintenant de bâtir le schéma du compte rendu, c'est-à-dire, d'une part, rendre compte du contenu de l'ouvrage et, d'autre part, d'en faire la critique interne etr la critique externe.

En pratique, pour ne rien oublier, on reproduit d'abord le plan de l'argumentation dépouillée de tout élément superflu :

  • les objectifs de l'auteur, y compris, le cas échéant, sa problématique et ses hypothèses
  • les idées principales et les idées secondaires de chaque partie, en particulier, s'il s'agit d'un texte scientifique, le raisonnement et les arguments de l'auteur
  • les conclusions, solutions ou résultats proposés par l'auteur.

Ensuite, on fait une critique interne détaillée de l'ouvrage.

Puis, on en fait une critique externe aussi approfondie que possible, compte tenu des ressources disponibles (connaissances personnelles, temps, documentation accessible en bibliothèque ou sur Internet, etc.)

Enfin, on porte un jugement d'ensemble sur les principaux mérites et les principales faiblesses du document critiqué.


Étape 3: rédiger

  • Un compte rendu commence toujours en donnant la référence complète et exacte du document critiqué.
  • On rédige un compte rendu à la troisième personne, sous forme de texte suivi, en utilisant au besoin les expressions consacrées telles que « selon l'auteur ».
    • Bien qu'il convienne de rester aussi fidèle que possible aux propos de l'auteur lorsqu'on présente sa pensée, dans quelques circonstances, on doit exercer son jugement quant à l'opportunité de reprendre certains mots ou certaines expressions en particulier. Par exemple, on peut utiliser « Beijing » dans le compte rendu critique d'un texte sur la Chine où l'auteur écrit plutôt « Pékin ».
    • Par convention, on ne rédige habituellement pas la critique à la première personne. Plusieurs tournures de phrases permettent d'éviter facilement le « je » ou le « nous » quand on porte un jugement sur l'œuvre analysée.
  • Toute citationdoit être courte et apparaître entre guillemets, suivie (entre parenthèses) de la page du document où on peut la retrouver.
    • À l'intérieur d'une citation, on peut recourir à l'interpolation, la glose, l'ellipse ou l'incise pour la bonne intelligibilité du passage cité.
  • Il faut donner des référencesprécises et exactes à toute source documentaire citée ou utilisée explicitement pour faire la critique du document.
    • Ces références peuvent apparaître soit entre parenthèses à l'endroit opportun dans le compte rendu (méthode la plus courante), soit en note de bas de page (méthode habituellement moins appréciée dans un texte court).
    • Il faut cependant éviter d'alourdir le compte rendu en multipliant des références complètes dans le corps du texte ; c'est pourquoi, si l'on fait référence à plus de deux ou trois sources documentaires, il convient de présenter des références abrégées dans le corps du texte (nom de famille de l'auteur, titre abrégé, page) et une bibliographie à la fin du compte rendu qui présente les références complètes.
    • En ce qui concerne les références et la bibliographie, il faut toujours vérifier les préférences de la personne qui doit lire, corriger ou publier le compte rendu.
  • Le nombre de paragraphesdécoule du schéma adopté. En principe, dans un compte rendu critique comme dans n'importe quel autre texte, chaque paragraphe doit correspondre à une idée distincte.
    • On évitera cependant les paragraphes très longs ou une succession de paragraphes très courts.
  • Il est difficile d'indiquer une longueur optimalepour un compte rendu critique : elle dépend d'un grand nombre de facteurs, notamment la longueur et la complexité du texte à critiquer.
    • S'il s'agit d'un exercice scolaire, on exige habituellement des compte rendus variant entre 600 et 1500 mots.
    • La plupart des logiciels de traitement de texte permettent de compter les mots d'un document.
    • Quant un texte doit être annoté ou corrigé, il est recommandé de l'imprimer à double interligne. Si la longueur imposée est exprimée en pages plutôt qu'en mots, il faut bien s'assurer de l'interligne prescrite.
  • Tout en tenant compte de ce qui précède, il faut toujours respecter les conventionsde style, de longueur et de présentation matérielle imposées par la personne qui doit lire, corriger ou publier le compte rendu.
    • Pour les travaux universitaires, on consultera avec profit les directives de l'établissement qu'on fréquente, celles du module Cybermétho sur la présentation matérielle des travaux [en préparation] ou encore le Guide de rédaction des travaux universitaires de la Faculté des sciences humaines de l'Université d'Ottawa.

Directives spécifiques pour la rédaction des trois types de comptes rendus critiques
le compte rendu suivi de remarques critiques le compte rendu critique intégré la recension

Rédiger un compte rendu suivi de remarques critiques

Les premiers essais de compte rendu critique prennent souvent la forme d'un compte rendu suivi de remarques critiques.

Cette approche permet d'éviter assez facilement de confondre ce que l'auteur a écrit (exposé du contexte, compte rendu) et ce que la critique en pense (critique interne, critique externe, conclusion).

Dans une telle approche, après la référence complète et exacte au document critiqué, on a quatre parties bien distinctes : (1) introduction (mise en contexte), (2) compte rendu, (3) critique interne et externe, (4) appréciation générale.

  1. L'auteur et le contexte de l'œuvre. On commence le compte rendu en présentant l'auteur, ses objectifs (cadre et origines de l'œuvre, public visé), y compris, le cas échéant, sa problématique et ses hypothèses. Un paragraphe suffit habituellement pour cette introduction.
  2. Le compte rendu. En résumant, on doit retrancher du texte tout ce qui est purement illustratif et anecdotique. En présence d'exemples, de souvenirs ou d'un récit, on s'efforce d'effectuer une synthèse afin de retrouver une réflexion et une intention démonstrative qui seules doivent figurer dans le compte rendu. En gros, il s'agit exclusivement de présenter non seulement le texte, mais la pensée de l'auteur. Dans cette partie, il faut s'abstenir d'exposer ses propres opinions. Il s'agit plutôt d'exposer les idées principales et les idées secondaires de chaque partie, en particulier, s'il s'agit d'un texte scientifique, le raisonnement et les arguments de l'auteur. Chaque paragraphe de cette partie correspond normalement à une idée distincte.
  3. La critique. La troisième partie du compte rendu comprend alors la critique interne et externe de l'œuvre. Il est souvent plus clair et parfois plus facile de diviser la critique en deux sections distinctes, critique interne et externe. Cependant, ceci peut entraîner des lourdeurs et des répétitions inutiles. Cette division n'est donc pas obligatoire. La créativité et le sens critique doivent inspirer une présentation intéressante et différente pour chaque texte étudié. Chaque paragraphe de cette partie correspond normalement à une idée distincte.
  4. L'appréciation générale. On termine par un court paragraphe faisant ressortir l'intérêt général de l'œuvre, ses principaux mérites et ses principales faiblesses.

Rédiger un compte rendu critique intégré

Dès qu'on commence à maîtriser les exercices de critique interne et de critique externe, on peut s'adonner à la rédaction d'un compte rendu où la critique fait partie intégrante du compte rendu (au lieu de le suivre). Il faut alors veiller tout particulièrement à ce que les lecteurs soient en mesure de distinguer ce que l'auteur a écrit et ce que la critique en pense. Cet exercice permet un style plus vivant en évitant les répétitions, mais il exige beaucoup de doigté.

Dans une telle approche, après la référence complète et exacte au document critiqué, on a trois parties bien distinctes : (1) introduction (mise en contexte), (2) exposé et critique des idées, (3) appréciation générale.

  1. L'auteur et le contexte de l'œuvre. On commence le compte rendu en présentant l'auteur, ses objectifs (cadre et origines de l'œuvre, public visé), y compris, le cas échéant, sa problématique et ses hypothèses. Un paragraphe suffit habituellement pour cette introduction.
  2. L'exposé et la critique des idées. De manière générale, on expose successivement, en les commentant favorablement ou non, chacune des idées principales et secondaires de l'ouvrage, faisant ressortir les forces et faiblesses du raisonnement et de l'argumentation de l'auteur. En présence d'exemples, de souvenirs ou d'un récit, on s'efforce d'apprécier leur contribuer à la réflexion et à l'intention démonstrative de l'auteur. Il est souvent plus clair et parfois plus facile de diviser la critique en deux sections distinctes, critique interne et externe. Cependant, ceci peut entraîner des lourdeurs et des répétitions inutiles. Cette division n'est donc pas obligatoire. La créativité et le sens critique doivent inspirer une présentation intéressante et différente pour chaque texte étudié. Chaque paragraphe de cette partie correspond normalement à une idée distincte.
  3. L'appréciation générale. On termine par un court paragraphe faisant ressortir l'intérêt général de l'œuvre, ses principaux mérites et ses principales faiblesses.

Rédiger une recension

Une recension destinée à une publication scientifique nécessite que l’on maîtrise bien les exercices de critique interne et de critique externe. Les professeurs d’université en sont très souvent les auteurs. Cependant, ce n’est pas toujours le cas. En particulier, la recension constitue un exercice tout à fait à la portée des étudiants de deuxième et de troisième cycles. La recension d’ouvrages qu’ils sont amenés à lire afin de compléter leur thèse leur permet à la fois de faire bénéficier le lectorat des publications scientifiques de leur expertise nouvellement acquise et de se faire connaître des chercheurs et chercheuses qui ont déjà une certaine expérience ou notoriété. En outre, comme on demande généralement aux auteurs de recensions de situer l’ouvrage dont ils traitent dans le cadre des débats disciplinaires, les étudiants sont amenés à situer leur recherche dans un cadre englobant (cette exigence étant évidemment également valable pour les professeurs).

Comme dans le cas du compte rendu critique intégré, la recension s’accommode tout à fait bien d’une structure où la critique accompagne le compte rendu au lieu de le suivre. On admet aussi, toutefois, une structure où la critique suit le compte rendu. Si on choisit de procéder en utilisant la première structure, qui est la plus courante, il faut veiller tout particulièrement à ce que les lecteurs soient en mesure de distinguer ce que l'auteur a écrit et ce que la critique en pense. Cet exercice permet un style plus vivant en évitant les répétitions, mais il exige beaucoup de doigté.

Dans une telle approche, après la référence complète et exacte au document critiqué, on a trois partiesbien distinctes : (1) introduction (mise en contexte), (2) exposé et critique des idées, (3) appréciation générale.

  1. L'auteur et le contexte de l'œuvre. On commence la recension en présentant l'auteur, ses objectifs (cadre et origines de l'œuvre, public visé), y compris, le cas échéant, sa problématique et ses hypothèses. On fait suivre généralement cette brève présentation par un rappel des débats disciplinaires au sein desquels l’ouvrage entend se situer. Ces débats peuvent être ponctuels (par exemple : comment les sciences sociales peuvent-elles rendre compte de tel ou tel événement : élection, crise économique, etc. ?) ; ils peuvent aussi, sans prendre pour objet un élément appartenant à la conjoncture ou à l’actualité, être relativement récents (par exemple: quel est le sens que l’on doit accorder à un concept comme la « mondialisation » ?) ; mais ils peuvent également s’étendre sur une longue période et être considérés fondamentaux pour la discipline (par exemple, la science politique ou la sociologie sont-elles vraiment « scientifiques » ?). L’auteur de la recension devrait préciser le type de débats auxquels l’ouvrage, selon lui, entend participer. Un paragraphe ou deux suffisent habituellement pour cette introduction.
  2. L'exposé et la critique des idées. De manière générale, on expose successivement, en les commentant de manière favorable ou non, chacune des idées principales et secondaires de l'ouvrage, faisant ressortir les forces et faiblesses du raisonnement et de l'argumentation de l'auteur. En présence d'exemples, de souvenirs ou d'un récit, on s'efforce d'apprécier leur contribuer à la réflexion et à l'intention démonstrative de l'auteur. Il est souvent plus clair et parfois plus facile de diviser la critique en deux sections distinctes, critique interne et externe. Cependant, ceci peut entraîner des lourdeurs et des répétitions inutiles. Cette division n'est donc pas obligatoire. La créativité et le sens critique doivent inspirer une présentation intéressante et différente pour chaque texte étudié. Chaque paragraphe de cette partie correspond normalement à une idée distincte.
  3. L'appréciation générale. On termine par un paragraphe faisant ressortir l'intérêt général de l'œuvre, ses principaux mérites et ses principales faiblesses. On peut alors revenir sur la question des débats à l’intérieur de la discipline et indiquer si l’ouvrage représente une contribution (mineure ou majeure) à ces débats. Cependant, une certaine prudence s’impose ici, car on doit se rappeler que c’est le plus souvent la postérité qui tranche... On peut également se permettre d’indiquer, puisqu’une recension s’adresse généralement à un lectorat assez spécialisé, si on recommande instamment la lecture de l’ouvrage (voire, dans certains cas, son achat) et si on croit qu’il peut être utile pour l’enseignement (universitaire ou non).
2 juin 2012

techniques d'expression écrite

Le compte rendu objectif

Comment composer un compte rendu ?

1. évoquer les circonstances de la communication.
Le destinataire supposé ignorant doit pouvoir se représenter avec précision le support de communication, lieu et moment, participants, contexte, etc.

2. Adapter le compte rendu à son objet.
Le lecteur du compte rendu d'une réunion n'attend pas les mêmes informations que celui qui lit un compte rendu de lecture. Une représentation théâtrale, un concert ou une conférence sont plus que de simples textes, d'autres éléments que les mots y entrent en jeu dont le rapporteur doit aussi témoigner.

3. Rester fidèle à l'objet du compte rendu.
La valeur de ce type de texte tient avant tout à l'exactitude des faits rapportés. Donc pas de commentaire, de jugement, de contresens ou d'omission.

4. Structurer le texte.
Respecter l'ordre de la communication rapportée n'est pas indispensable. La structure doit avant tout faciliter l'accès à l'information pour le lecteur.
5. Adapter le compte rendu à l'usage auquel il est destiné.
Votre CR, sauf exception, est rédigé à l'intention d'un vaste public, il détaillera les informations (non le détail des échanges ou des décisions, mais les circonstances de la communication : qui a dit quoi ?, quel est le titre de tel intervenant ? comment s'est déroulée la projection du film? quelle est l'attitude du public durant la conférence ? ...)
Comment procéder ?
1. D'abord il est essentiel de lire correctement l'"objet" dont il s'agit de rendre compte. Avant de rendre compte d'un film, par exemple, il est nécessaire de connaître à tout le moins les éléments du langage cinématographique. Nous supposons ici que vous êtes informé des notions fondamentales qui permettent de savoir de quoi l'on parle avant d'être invité à en rendre compte. A toutes fins utiles, ce fichier offre une initiation à quelques textes spécifiques. Il ne suffit d'ailleurs pas de connaître ces informations, il faut encore relever la façon particulière dont elles sont mises en œuvre.
Il est utile, mais non indispensable, de prendre des notes ou de marquer le texte ainsi que nous l'avons recommandé à propos du résumé.
2. Avant de vous mettre à rédiger, il faut encore vous interroger sur l'usage et le destinataire de votre texte. A la lumière de cette information, un travail de classement des informations s'impose. A cet effet, il faut identifier les thèmes essentiels et sPélectionner les éléments à conserver pour la rédaction en fonction du destinataire (notamment de la connaissance qu'il est censé avoir), de l'usage auquel le texte est destiné et des dimensions assignées. Ainsi pour rendre compte d'une fête de quartier dans un journal régional, c'est plutôt l'atmosphère qui sera retenue; alors qu'à propos d'une conférence, il convient plutôt de privilégier les idées essentielles, comme dans un résumé.
3. Il est habituel de commencer par préciser l'objet du compte rendu : les circonstances de la communication. Parfois le fastidieux détail des références est rejeté en note ou en finale, cela permet de commencer le texte sans lasser le lecteur.
4. Les informations qui suscitent le moins de difficulté pour le destinataire censé ne pas connaître cet objet, sont placées au début, ensuite figurent les éléments que le lecteur aura plus de mal à se représenter, puisque les informations déjà livrées (cotexte*) faciliteront sa lecture.

5. Au moment de rédiger, il vaut mieux élaborer un texte fluide, continu, seulement interrompu par d'éventuels intertitres si le confort du lecteur le demande. Le style question / réponse est, en principe, à éviter. Le découpage en paragraphes se détermine en fonction des thèmes sélectionnés durant la phase de préparation. L'énonciation "historique" est de rigueur. Le niveau de condensation dépend de l'usage et du destinataire (de la longueur souhaitée, par exemple).

6. La rédaction se termine comme toujours pas un toilettage du texte : précision du vocabulaire, vérification de la cohérence et de la lisibilité (syntaxe, orthographe, ponctuation, harmonie).



COURS AVEC EXEMPLE PRATIQUE
Le compte rendu objectif ou objectivé et une synthèse d’un document comme le résumé.
Le compte rendu objectif se compose de deux paragraphes.
1- Présenter l’auteur, le texte et le livre avec l’idée générale du texte.
2- Le résumé du texte à la troisième personne.
Pour rédiger la deuxième partie , comme on l’a déjà dit , il faut métriser le résumé en ajoutant la troisième personne . Mais le problème qui s’oppose à nous, comment un élève moyen sinon faible , qui ne connait aucun auteur , peut présenter l’auteur d’un texte qui ne connait pas . Voici un problème qu’il faut résoudre dans l’urgence. Pour cela, il faut leur donner des activités qui peuvent les faire sortir de ce pétrin.

Activités :
1- Avec les éléments donnés, écrivez la première partie d’un compte rendu. (la présentation)
a- Titre du texte : La Société Européenne d’Algérie
b- Auteur : Mahfoud Kaddache
c- Nom du livre : la Conquête Coloniale et la Résistance
d- Maison d’Edition : Nathan -ENAL
e- Année de parution : 1988

a- Titre du texte : Le 8 mai 1945 à Sétif
b- Auteur : Kamal Bouzar
c- Journal : Le Monde
d- Date de parution : 01.05.2001
a- Titre du texte : L’évasion.
b- Auteur : Ali Bougera
c- Nom du livre : Mémoires d’un algérien au front.
d- Maison d’Edition : Casbah éditions
e- Année de parution : 2005

Le détail qui sauve.

Remarques :
Avec ces activités, les élèves peuvent identifier l’auteur du texte, ils peuvent savoir quand, il s’agit d’un historien, un journaliste ou d’un témoin (textes historique) il faut leur montrer les indices de repérage.
Grâce à la source d’un document, on peut, dans la plupart des cas, identifier l’auteur.
*Grace à la date de parution, on peut savoir s’il s’agit d’un livre ou d’un périodique.
*Grace à la maison d’édition on peut savoir que c’est un livre et pas un périodique.
*Grace à la date on peut savoir le type de périodique, quotidien, hebdomadaire ou magazine sans les avoir lu un jour.
On un mot apprenez à vos élèves de chercher les indices qui peuvent les aider. D’apres le nom de l’auteur on peut savoir, si c’est une femme ou un homme , on peut savoir s’il est arabe , français , italien …ou chinois.

Point de vue d’un enseignant : On est à la troisième année de l’introduction du concept du compte rendu objectivé et du compte rendu critique dans notre nomenclature. Mais hélas on est toujours dans cette brume qui nous empêche de voir autre chose que des concepts et des expressions qui ne valent rien sinon à donner un aspect nouveau à ce programme qui n’a rien de nouveau.
Si vous paniquez face à ce maudit compte rendu, imaginez la réaction de vos élèves.
C’est quoi un compte rendu ? C’est tout simplement un exercice de synthèse et de résumé, ni plus ni moins. La difficulté ne réside guerre dans cet exercice. Le problème est dans la compétence des élèves. Si les élèves peuvent faire un résumé classique , le compte rendu n’est qu’une décoration , il faut se soucier d’avantage sur la capacité des élèves à faire des résumés correctes qu’ a leur apprendre à faire des comptes rendu car si ils métrisent pas le premier( le résumé) ils ne métriseront jamais le second ( le compte rendu ) , et s’ils ne métrisent pas le second, il ne faut pas faire le troisième ( le compte rendu critique).


Exemple modèle:

Lis le texte et réponds aux questions.

Nous n’avons pas la télévision et nous n’en voulons pas.
Nous en bénéficions pourtant puisqu’il nous suffit, pour la regarder, de nous rendre dans la maison voisine, et je reconnais que fréquentée ainsi elle a beaucoup de qualités. Grace à cette démarche, nous ne subissons pas l’insupportable présence d’un récepteur .Ainsi apprécions-nous mieux les émissions choisies. Ainsi nos enfants sont-ils très tôt couchés et s’en portent très bien.
C’est surtout à cause d’eux que nous ne voulons pas de récepteur ; sauf exception, les programmes sont, pour les enfants, le poison le plus pernicieux que je connaisse. La télévision les prive de sommeil, leur inculque une fausse idée de la vie, conditionne tous leurs réflexes, les traumatise…..
Claude Michelet, J’ai choisi la terre, Ed robert Laffont 1975
Claude Michelet est un écrivain français .Ancien agriculteur, il a commencé » a écrire tôt, son premier roman a pour titre « La terre qui demeure »

Plan à suivre

Tu dois dans la présentation du texte initial, suivre ce qui suit :

1. Nom de l’énonciateur
2-Source
3-Thème traité dans le texte
4-Type de texte
5-Visée de l’énonciateur

Tu résumes l’essentiel du texte initial.

1-L’idée directrice
2-les idées principales

Le texte initial contient 126 mots, ton compte rendu doit contenir environ 42 mots

1-Préparation (compréhension)
Qui parle dans ce texte ?.......................
Par quel pronom se désigne-t- il ?...............
De quoi parle-t-il ?
Que dit-il ?.................................................
…………………………………………………………………
………………………………………………………………..

Comment il ledit ?....................................
………………………………………………………………….
………………………………………………………………….
A quel type appartient ce texte ?...........
……………………………………………………………….
Reformule la thèse…………………………………
………………………………………………………………….
Relève les arguments de cette thèse.
………………………………………………
…………………………………………………
…………………………………………………….

2-Rédaction
-Réduis le texte initial au tiers de sa longueur pour cela :
-Utilise la 3eme personne du singulier
-ne suis pas obligatoirement l’ordre du texte initial.

Mon compte rendu objectif
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2 juin 2012

l'emprunt lexical

l'emprunt lexical

En linguistique, et plus particulièrement en étymologie, lexicologie et linguistique comparée, le terme d' emprunt lexical (ou, plus souvent, emprunt) désigne le processus consistant, pour une langue, à introduire dans son lexique un terme venu d’une autre langue. L’emprunt peut être direct (une langue emprunte directement à une autre langue) ou bien indirect (une langue emprunte à une autre langue via une – ou plusieurs – langue vecteur). L’emprunt fait partie des moyens dont disposent les locuteurs pour accroître leur lexique, au même titre que le néologisme, la catachrèse et la dérivation (voir : lexicalisation pour d’autres détails).

Description

Les langues empruntent surtout des mots appartenant aux classes lexicales « ouvertes », c’est-à-dire justement celles qui contiennent un stock variable de lemmes : ce sont principalement les noms, les verbes et les adjectifs. Les classes « fermées » (pronoms, conjonctions...) ne reçoivent que rarement d’ajouts. Cela peut arriver cependant, notamment quand la langue donneuse est une langue de prestige. Le latin de Gaule a ainsi reçu plusieurs mots grammaticaux des langues germaniques après les grandes invasions1.

Cependant, les classes en question sont celles d’arrivée : en effet, il n’est pas rare qu’une langue emprunte, par exemple, un pronom à une autre langue mais pour en faire un nom. C’est le cas de quidam, emprunté au latin. C’est, en français, un nom alors qu’en latin c’est un pronom (« quelqu'un »).

Il faut aussi signaler le cas des calques, qui ne sont pas des emprunts de lemmes mais de sens seuls, lesquels sont traduits à la lettre dans la langue d’arrivée. Ainsi, le superman anglais et le surhomme français sont des calques de l’allemand Übermensch. Dans les deux cas, il s’agit d’une traduction littérale, über signifiant « sur » et Mensch « homme ».

Raisons de l’emprunt

Plusieurs raisons expliquent l’emprunt lexical. Elles ne s’excluent bien sûr pas les unes les autres.

Tout d’abord, un signifiant pour un signifié nouvellement apparu peut manquer dans la langue empruntant le mot. Ainsi, quand de nouveaux animaux ou des plantes alors inconnues ont été découverts, leur nom a souvent été directement emprunté aux langues des pays qui les abritaient :

  • avocat nous vient du nahuatl auacatl, via le castillan abogado, « avocat (auxiliaire de justice) » et aguacate, « avocat (fruit de l’avocatier) » (les deux mots s’étant croisés), les premiers exportateurs d’avocats en relation avec les Aztèques ayant été les Espagnols ;
  • puma, d’une manière similaire, remonte au quechua, via le castillan (pour les mêmes raisons) ;
  • café remonte à l’arabe قَهْوَة qahwaʰ, transmis au turc sous la forme qahve et passé en français par l’italien.

En cas d’interférence linguistique, l’emprunt devient très fréquent. Ainsi, le mot wassingue (serpillière) utilisé dans le français du Nord de la France est un emprunt au flamand occidental wassching, ces régions françaises étant en contact adstratique avec des pays parlant cette langue. De même, le superstrat francique a fourni un grand nombre de mots au français, parmi lesquels, par exemple, guerre, heaume ou framboise. Il n’y a pas là toujours de nécessité réelle à emprunter un terme étranger (serpillière et wassingue, par exemple) : les peuples en contact, cependant, ne s’échangent pas seulement des biens ou des idées. Des mots étrangers sont reproduits parce qu’ils peuvent être entendus plus souvent que les mots vernaculaires.

D’autre part, la langue d’un pays dominant, culturellement, économiquement ou politiquement, à une époque donnée devient très fréquemment donneuse de mots : c’est le cas du français dont le vocabulaire militaire (batterie, brigade...)[réf. nécessaire] et la plupart des noms de grade se retrouvent dans toutes les armées européennes depuis l’époque où la France était considérée comme un modèle d’organisation militaire ; c’est aussi celui de l’italien dans le domaine de la musique, qui a transmis des termes comme piano ou adagio. L’anglais, actuellement, fournit, du fait de son importance dans ce domaine, nombre de mots concernant le vocabulaire de l’informatique, comme bug ou bit, lesquels n’ont pas d’équivalent français préexistant ; cette langue alimente aussi le vocabulaire de la gestion d’entreprise (manager, staff, marketing, budget, etc.). L'emprunt - par un effet de mode - se généralise parfois à outrance, le mot emprunté n'étant parfois qu’un synonyme, voire moins approprié que l'équivalent pré-existant. Par exemple, utiliser poster au lieu de publier dans les forums de discussion passe souvent pour un anglicisme. En effet, le verbe poster n’a pas, en français la même acception que le verbe to post en anglais (ce sont des faux-amis), et le verbe publier convient très bien.

L’emprunt peut aussi faire partie d’un phénomène de mode plus général. Il n’est qu’une des manifestations de la volonté d’imiter une culture alors sentie comme plus prestigieuse. De tels emprunts à l'anglais sont généralement sentis, en France et plus encore au Québec de manière normative, comme des fautes de goût ou une faiblesse d’expression. Le linguiste Claude Hagège estime que l'usage de termes anglais ne relève pas d'une recherche pour enrichir le vocabulaire des langues européennes ou asiatiques par l'accueil de mots aux nuances plus fines ou aux contenus plus neufs, mais qu'il s'agit simplement de paraître « moderne ». Il qualifie ce comportement de snobisme2. À l'inverse l'anglais soutenu est émaillé d'emprunts au français, tels rendez-vous ou déjà-vu. Néanmoins, la plupart des emprunts redondants - dus à des effets de mode - ne se lexicalisent pas.

Mots étrangers plus ou moins bien adoptés

Les mots d’emprunt, bien que normalement moins nombreux que les mots hérités de la langue-mère (sauf, naturellement, dans les créoles), sont extrêmement courants dans le vocabulaire des langues : c’est en effet un processus inconscient et un facteur constitutif de la vie des langues. Mais l'intégrité d'une langue n'est assurée que dans la mesure où les emprunts ne dépassent pas un seuil de tolérance, que le linguiste Claude Hagège évalue à 15% du lexique3. C'est la raison pour laquelle des entités normatives, comme l’Académie française ou la Délégation générale à la langue française pour le français de France, et l'Office québécois de la langue française pour le français du Canada, peuvent vouloir contenir le processus d'emprunt dans des limites raisonnables.

Avec le temps, des mots empruntés peuvent s’être lexicalisés et ne plus être sentis comme des emprunts. Par exemple, le mot redingote est bien un emprunt à l’anglais riding-coat (« manteau pour aller à cheval »). Sa lexicalisation s’explique par son ancienneté en français (il est attesté depuis le XVIIIe siècle) et apparaît par son adaptation à l’orthographe et au système phonologique du français. Nombre de mots sont d’anciens emprunts que seuls les spécialistes d’étymologie peuvent identifier comme tel.

Autre exemple : En anglais "an apron" (un tablier) est une adaptation phono-morphologique du français "un napperon" (petite nappe), l'emprunt n'est a priori reconnaissable ni par sa forme, ni par sa prononciation, ni par son sens, bien que tous trois soient essentiels dans la formation du nouveau lemme en anglais.

À titre indicatif, il est question des réalités de l’emprunt en français (chiffres cités par Henriette Walter dans L’aventure des mots français venus d’ailleurs) :

  • sur 60 000 mots d’un dictionnaire de français usuel, 8 600 sont d’origine étrangère (14,3 %);
  • si seuls les 35 000 mots d’un dictionnaire de français courant ne sont que gardés, ce chiffre est ramené à 4 192 (12 %);
  • les langues d’origine de ces 4 192 emprunts sont les suivantes4 :
Langues d'origine des emprunts
LangueNombre de motsPourcentage
Anglais 1053 25,0 %
Italien 698 16,6 %
Germanique ancien 544 13,0 %
Dialectes gallo-romans 481 11,5 %
Arabe 214 5,1 %
Langues celtiques 158 3,8 %
Espagnol 157 3,7 %
Néerlandais 151 3,6 %
Allemand 147 3,5 %
Persan et sanskrit 109 2,6 %
Langues amérindiennes 99 2,4 %
Langues d'Asie 86 2,0 %
Langues chamito-sémitiques 56 1,3 %
Langues slaves 53 1,2 %
Autres langues 186 4,5 %

Il est évident que le locuteur lambda n’a pas conscience d’utiliser si souvent des mots étrangers : tous ne lui apparaissent pas comme tel car certains, anciens dans la langue, ont été adaptés. Ceux qui, en revanche, continuent de sembler étrangers sont les mots que la langue n’a pas complètement assimilés, soit que leur prononciation reste trop éloignée des habitudes graphiques, soit parce qu’ils restent d’un usage trop rare ou limité. Enfin, quand il existe un synonyme vernaculaire d’un emprunt étranger, il est possible que les deux cohabitent jusqu’à ce que l’un disparaisse ou que l’un des deux change de sens, de manière à éviter la redondance.

L’expression populaire « maintenant, ce mot est dans le dictionnaire » montre bien que les locuteurs, pendant un temps, ont l’intuition que tel mot n’est pas légitime (il « sonne » encore « étranger ») et qu’il faut une autorité extérieure pour en déclarer le caractère français. En fait, le processus est inverse : les dictionnaires ne font que sanctionner l’usage (quelle que soit la définition donnée à ce terme) et le représenter. Qu’un mot étranger entre dans le dictionnaire ne signifie pas qu’il a été accepté par une minorité compétente de grammairiens qui auraient le pouvoir de statuer sur la langue (ce qui est une image d’Épinal : la langue appartient aux locuteurs et aucun décret officiel ne peut les contraindre à changer leurs usages du tout au tout) mais qu’il est devenu suffisamment courant pour qu’un dictionnaire le signale.

Désignation de l'emprunt suivant la langue d'emprunt
LangueNom de l'emprunt
(en) anglais anglicisme
(fr) français gallicisme
(la) latin latinisme
(el) grec hellénisme
(de) allemand germanisme
(es) espagnol hispanisme
(it) italien italianisme

Certains États peuvent mettre en place des dispositifs législatifs pour limiter le nombre d'emprunts aux langues étrangères. C'est le cas de la France, qui a adopté la loi Toubon et le décret du 3 juillet 1996 relatif à l'enrichissement de la langue française, afin de créer des néologismes en remplacement des mots étrangers (par exemple courriel pour e-mail). À noter que les « québécismes », « belgicismes » et « helvéticismes » désignent des usages linguistiques propres au français du Québec, de Belgique et de Suisse. De même, dans les pays francophones, notamment au Québec, il est question d'hexagonismes ou de francismes.

Mots adaptés

Adaptations phonologiques

En passant d’une langue à une autre, les mots sont susceptibles d’être adaptés phonétiquement, d’autant plus quand ces mots sont empruntés indirectement. En effet, les systèmes phonologiques des différentes langues ne coïncident que très rarement. Or, l’import de nouveaux phonèmes est un phénomène rare et, au moins, très lent. Par exemple, le mot arabe cité plus haut, قَهْوَة qahwaʰ, ne se prononce pas ainsi en français, langue qui ne connaît ni le [q] ni le [h]. Les francophones, empruntant le mot, ont transformé le [q] en [k], qui lui est relativement proche pour une oreille non entraînée ([q] pouvant passer pour un allophone de /k/ en français, mais pas en arabe). Quant au [h], il est tombé car aucun phonème proche n’existe en français. De même, dans un mot anglais comme bug [bɐg], le son [ɐ], absent du français, sera le plus souvent adapté en [œ], le mot étant alors prononcé [bœg].

Les adaptations phonétiques peuvent rendre le mot emprunté méconnaissable quand les deux systèmes phonologiques impliqués sont très différents. Le japonais, par exemple, emprunte énormément à l’anglais. Or, la structure syllabique du japonais exige des syllabes ouvertes (se terminant par une voyelle ; une nasale est cependant aussi possible) : c’est pour cette raison que, si sofā reste reconnaissable (sofa), sābisu (service) l’est déjà moins. Pire encore, il faut bien connaître la phonologie japonaise pour reconnaître derrière miruku le mot anglais milk (le japonais n’ayant pas de phonème /l/, il le remplace par un /r/ qui, dans cette langue, peut être considéré comme un allophone). Il existe également le cas des emprunts au sanskrit faits en chinois et en japonais. Ces emprunts, motivés par le fait qu’il n’existait pas de termes préexistant pour désigner des réalités propres au bouddhisme, par exemple, ont dû subir des adaptations importantes pour être lexicalisés : le mot bodhisattva devient en japonais bosatsu et en chinois púsà [pʰusa] (écrit 菩薩 dans les deux langues).

D’une manière générale, avant qu’un mot emprunté ne soit complètement lexicalisé, il existe souvent des locuteurs pour savoir le prononcer d’une manière plus ou moins « correcte », c’est-à-dire plus ou moins proche de sa prononciation originelle. Il existe donc un flottement : le mot français sweat-shirt est prononcé le plus souvent [switʃœʁt] mais [swɛtʃœʁt] par les locuteurs connaissant l’anglais. De toute manière, le mot est un emprunt bancal, puisque dans la langue de départ, le même vêtement est nommé sweater. Avec le temps, ces divergences de prononciations ont tendance à s’estomper.

Enfin, il faut tenir compte de la graphie du mot : si, en s’adaptant, un mot garde sa graphie originale (comme sweat), il est évident que les locuteurs risquent de le prononcer en suivant les règles de lecture propres à leur langue ou celles supposées des mots étrangers. Si, en français, il est plus souvent entendu [swit], c’est bien parce que le digramme ea ne renvoie à aucune règle de lecture précise dans cette langue (sauf après un g). Or, pour un locuteur lambda, ea, comme ee, est décodé [i] (par contamination avec des mots passés en français ou connus par ailleurs, comme beach-(volley), beatnik ou encore teasing).

Adaptations grammaticales

D’autre part, en passant d’une langue à l’autre, un mot étranger n’est plus morphologiquement analysable. Par exemple, le singulier taliban est en fait un pluriel persan d'un mot arabe, celui de طَالِب ṭālib. Ce qui peut prouver que la lexicalisation fonctionne et que le mot adopté respecte les règles grammaticales de la langue empruntant : ainsi, taliban, qui est censé être un pluriel en arabe, s’écrit talibans au pluriel français. De même, touareg est le pluriel de targui. Pourtant, dire un targui / des touareg passe, au mieux, pour une bonne connaissance de la langue arabe, au détriment de la grammaire française, au pire pour du pédantisme ; un touareg / des touaregs est bien plus courant, d’autant plus quand on[Qui ?] sait que d’autres mots, plus anciens, ont subi un traitement analogue : chérubin est un pluriel en hébreu (en fait, le pluriel de ce mot se termine par -im) mais il n’existe pas de singulier *chérub en français (au contraire de l’allemand ou de l’anglais). Or, si certains clament qu’il faut dire un targui / des touareg, aucun ne veut imposer un chérub / des chérubin. L’adaptation grammaticale fait qu’un mot emprunté devient souvent immotivé, inanalysable. De fait, il sera parfois adapté dans la langue receveuse à partir d’une forme fléchie ou grammaticalement marquée pour donner naissance à un nouveau terme non marqué.

D’une manière similaire, le castillan d’Amérique du Sud, en situation adstratique avec l’anglais, n’hésite pas à adapter ses emprunts : to rent (« louer ») devient naturellement rentar, to check (« vérifier ») donne checar au Mexique. De sorte, les termes empruntés peuvent être facilement fléchis. La prédominance de certains types plus réguliers de flexions dans l’adaptation de termes étrangers est d'ailleurs remarquée. Par exemple, la quasi totalité des verbes importés en français le sont en suivant le premier groupe (verbes en -er à l’infinitif), le plus facile à conjuguer : kidnapper ou rapper en sont des exemples (et c’est d’ailleurs le même principe pour le rentar castillan).

Comme précédemment expliqué avec l’adaptation phonologique, les emprunts qui ne sont pas encore parfaitement lexicalisés vont entraîner des dédoublements : tel mot étranger va pouvoir être fléchi dans le respect de sa langue de départ (s’il l’était) ou bien dans celle d’arrivée. Des listes de pluriels irréguliers dans de nombreuses langues d’Europe (il suffit de lire celle, impressionnante, proposée par l’article de la Wikipédia anglophone consacrée au pluriel anglais) peuvent être aperçues. Encore une fois, si respecter la pluralisation de départ est la marque d’une certaine culture linguistique, c’est aussi une atteinte à la cohérence de sa langue. Les débats sont très houleux, pour le français, entre les tenants des pluriels étrangers ou francisés. La petite liste suivante montrera que la volonté de garder la pluralisation étrangère est souvent une mauvaise idée :

  • pluralisation italienne : scenario / scenarii, spaghetto / spaghetti ou graffito / graffiti, etc., au lieu de la pluralisation française : scénario / scénarios, spaghetti / spaghettis ou graffiti / graffitis, etc. ;
Notons qu’en italien le pluriel de scenario n’est pas *scenarii mais scenari car l'accent tonique est sur le a. Le doublement du i est donc une hypercorrection.
  • pluralisation latine : maximum / maxima, papyrus / papyri, forum / fora, etc., au lieu de maximum / maximums, papyrus / papyrus, forum / forums, etc. ;
  • pluralisation grecque : topos / topoï, kouros / kouroï, korê / koraï, etc., au lieu de topos / topos, kouros / kouros, korê / korês, etc.

La liste pourrait être allongée à l’envi car ces pluriels « irréguliers » ne sont pas les seuls, loin de là. Il est pourtant aisé de plaider en faveur d’une francisation complète. En effet, par cohérence, il faudrait aussi considérer les pluralisations suivantes :

  • de l’italien : une pizza / des pizze (prononcé « pizzé »), une chipolata / des chipolate (en réalité la graphie correcte en italien serait cipollata/cipollate), une diva / des dive, un raviolo / des ravioli ;
  • du latin : un opus / des opéra, un géranium / des gérania, un abdomen / des abdomina ;
  • du grec : un problème / des problémata, un côlon / des côla, un titan / des titanes, un narthex / des narthekes.

Garder la pluralisation étrangère ne se fait que dans les cas où les règles le permettant sont simples. Dès qu’elle demande une meilleure connaissance grammaticale de la langue concernée, elle est abandonnée. De plus, les termes absorbés par le français depuis longtemps sont tellement lexicalisés qu’ils n’apparaissent plus comme étrangers. Par cohérence, il faudrait aussi les fléchir comme ils l’étaient dans la langue de départ. Pire, que dire des termes empruntés à des langues exotiques comme le nahuatl ? Faut-il exiger que le pluriel de coyote soit cocoyoh ? De même pour les langues isolantes : un thé / des thé serait plus cohérent.

Bref, la lexicalisation grammaticale permet d’éviter ces écueils et ces incohérences.

Adaptations sémantiques

Suite à l'emprunt, les mots peuvent changer de sens, d’autant plus quand les langues sont génétiquement éloignées[réf. nécessaire]. Généralement, le sens dans la langue receveuse sera plus restreint que le sens dans la langue donneuse5.

Si l’on[Qui ?] reprend l’exemple du taliban français, il est constaté que le Petit Robert le définit comme un « membre d’un mouvement islamiste militaire afghan prétendant appliquer intégralement la loi coranique ». Or, en arabe, le terme renvoie simplement à l’idée d’« étudiant en théologie ». Le mot taliban a en effet été importé en français quand les événements en Afghanistan ont fait connaître ce mouvement islamiste composé d’extrémistes religieux. En arabe, le mot ne connote cependant pas de telles notions négatives et ne se limite pas à la désignation des seuls Afghans.

Parfois, c’est parce que le mot emprunté a évolué dans la langue d’arrivée que le sens originel s’est perdu, exactement comme le font des mots hérités (ainsi, du terme hérité latin rem, « quelque chose », on[Qui ?] arrive au français rien). Par exemple, parmi de très nombreux exemples, le cas de truchement qui, initialement, signifiait bien « traducteur intermédiaire servant d’interprète entre deux personnes », sens qu’a bien le mot arabe à l’origine, soit تُرْجُمَان turǧumān. En évoluant en français, le terme en est venu, actuellement, à désigner principalement un intermédiaire, rarement humain, dans l’expression par le truchement de.

D’autre part, beaucoup de faux-amis trouvent leur explication par un emprunt ayant subi une adaptation sémantique. Ainsi, le citronfromage danois n’est pas un fromage au citron mais une crème sucrée au citron. Le danois, en empruntant des termes français qui ne renvoient pas à des équivalents danois précis, a donné à fromage un sens qu’il n’a pas, sauf, peut-être, dans fromage blanc. D’une manière similaire, le journey anglais signifie « voyage ». Il vient bien du français journée. Il faut comprendre « un voyage durant une journée » pour saisir les raisons de l’adaptation.

En conclusion, un mot emprunté arrive parfois vierge de ses connotations, voire de sa dénotation de départ : la langue qui emprunte, ne saisissant souvent qu’une partie du champ sémantique, elle lui garde (ou donne) un signifié parfois très éloigné, le spécialisant (taliban : étudiant en théologieislamiste afghan) ou le réduisant à l’un des constituants de sa dénotation (truchement : traducteur intermédiaireintermédiaire).

Aussi, les mots qu’une langue (A) emprunte à une autre (B) sont révélateurs des clichés que possèdent les locuteurs de A sur ceux de B : ainsi, ce sont principalement des termes liés aux relations amoureuses et à la mode que les Japonais ont emprunté aux francophones, lesquels, lorsqu’ils ont repris des mots issus de diverses langues d'Afrique, ont surtout récupéré des termes dénotant la sauvagerie, le caractère primaire, la musique dans ce qu’elle a de rythmé et d’endiablant. C’est, du reste, le sujet d’un ouvrage consacré à cette question, Toutes les Suédoises s’appellent Ingrid, de Patrice Louis (Arléa, Paris, 2004).

Adaptations graphiques

Il est ici question de cas dans lesquels un mot est emprunté à une langue utilisant la même écriture que celle de la langue qui emprunte : pour le passage d’un mot arabe au français, par exemple, entre seulement en ligne de compte la prononciation et non la graphie. En effet, ce sont les sons transcrits et non les graphèmes.

Deux grands types de langues se distinguent, lors de l’emprunt :

  • les langues qui, comme le français, gardent l’orthographe du mot étranger (exception faite des éventuels signes diacritiques n'existant pas en français) ;
  • les langues qui adaptent la prononciation du mot à ses habitudes graphiques.

Le français appartient au premier type : les emprunts de football (de l’anglais) et de handball (de l’allemand) se sont faits dans le respect de la graphie originelle. Les locuteurs se doivent donc d’apprendre l’orthographe et la prononciation de ces mots, qui ne respectent pas les habitudes des autres mots. Ainsi, le premier sera dit /futbol/, le second /hãdbal/. L’anglais suit un même principe, allant même jusqu’à conserver les signes absents de son alphabet : il est fréquent que voilà ou déjà vu soient écrits avec leurs accents, alors que l’anglais ne les utilise normalement pas. Les langues de ce type sont généralement celles dotées d’une orthographe complexe car ancienne et peu réformée. L’adaptation graphique y est quasi nulle : la tâche d’apprentissage de l’orthographe est d’autant plus difficile. Plus préoccupant, des phénomènes de contamination apparaissent : de nombreux Français prononcent épizootie (normalement /epizooti/) « à l’anglaise » : /epizuti/, habitués qu’ils sont à ce que le digramme d’origine anglaise oo soit rendu par /u/ alors que, dans ce mot, le radical zoo est emprunté au grec ancien ζῷον / zỗion, qui nous donne zoologique.

Dans le second type, le castillan et le turc peuvent compter. Dans la première langue, le mot football est rendu de manière transparente par fútbol, dans la seconde par futbol. Dans ce cas, l’adaptation graphique permet aux locuteurs de prononcer ou écrire directement le mot sans avoir à connaître des règles de prononciation (après adaptation phonétique) d’une autre langue.

Dans le cas de mots empruntés à une langue utilisant un autre système d'écriture, la translittération introduit une source supplémentaire d'adaptations et d'évolutions. Exemples :

  • La graphie gh est la translittération conventionnelle du phonème [ʁ] (r grasseillé et non roulé, r parisien) à partir de l'arabe, mais les locuteurs français ne sont pas au courant de cette convention et prononcent /bagdad/ le nom de la ville de Baghdad, alors que /baʁdad/ serait à la fois plus adapté aux coutumes phonatoires du français et plus proche de la prononciation d'origine.
  • La romanisation officielle du chinois n'est pas basée sur la prononciation des lettres dans une langue européenne particulière, et la prononciation "à la française" des mots translittérés peut être très éloignée de la prononciation chinoise. L'exemple le plus connu est le mot Beijing (en romanisation officielle), qui se prononce en chinois de manière assez proche de l'orthographe française Pékin.

Aller-retours et croisements

On[Qui ?] pourrait conclure en signalant que le terme d'emprunt est mal choisi : une langue n’emprunte pas un mot étranger mais le prend. Il n’y a pas de restitution et la langue qui subit l’emprunt ne perd rien. Ses locuteurs n’ont même pas forcément conscience des emprunts en question. Pourtant, il existe des cas intéressants d’aller-retours entre les langues. Sachant combien les emprunts font subir aux mots des modifications phonétiques et sémantiques importantes, ces cas méritent examen.

Un tel aller-retour peut être illustré avec le nom français budget [bydʒɛ], emprunté au XVIIIe siècle à l’anglais budget [’bʌdʒɪt], qui l’avait lui-même pris à l’ancien français bougette /budʒetə/, au sens de « petit sac de cuir » (diminutif de bouge), le nom record, emprunté à l’anglais à la fin du XIXe siècle, lequel l’avait pris au français recorder (« se rappeler », dérivé de cœur, à rapprocher d’« apprendre par cœur ») au XIIIe siècle, ou encore le mot tunnel en français, emprunté à l’anglais au XVe siècle, laquelle langue l’avait elle-même emprunté au français tonnelle au Moyen Âge. Dans les deux premiers cas, il est notable que ni bougette ni recorder n’existent encore dans le lexique français actuel et que seuls les emprunts à l’anglais les y ont préservés de manière indirecte (d’autant plus indirecte que le record est un nom qui ne peut plus rattaché à un verbe).

Quant aux croisements, ce sont des emprunts dont l’étymologie est complexe parce qu’elle fait appel à plusieurs mots différents qui s’influencent les uns les autres, parfois par étymologie populaire. Par exemple, asticoter vient d’une forme ancienne dasticoter (aussi tasticoter ; testicoter en picard), emprunt à l’allemand Dass dich Gott... « Que Dieu te... », formule préparatoire à un juron. Au départ, le mot signifiait « parler allemand » puis « contester » et « jurer ». C’est par croisement avec d’asticot, juron de même origine obtenu par métanalyse, et astiquer que la forme sans consonne initiale peut être obtenue, asticoter, peut-être aussi par influence de estiquer, du néerlandais steken « piquer ».

2 juin 2012

les principaux genres litteraires

LES PRINCIPAUX GENRES LITTERAIRES

Un genre littéraire est une notion de type catégoriel qui permet de classer des productions littéraires en prenant en compte des aspects de forme (poésie, récit, théâtre...), de contenu (aventure, journal intime...), de registre (fantastique, tragique, comique...), de style, etc. Divers critères pouvant se combiner et se chevaucher pour déterminer des catégories secondaires, la liste des genres n’est pas close et le débat existe depuis Platon, et surtout la Poétique d'Aristote.

Le fait d’inscrire une œuvre dans un genre aide à susciter des attentes plus ou moins précises chez le lecteur. Selon la façon dont une œuvre est présentée (roman, autobiographie, comédie, drame...), le lecteur s’en fera une vision plus ou moins stéréotypée, mais qui pourra être remise en question lors de la lecture, surtout dans le cas d’œuvres fortes. Le genre est donc, avant tout, une convention qui donne un cadre, une forme plus ou moins précise : c'est un premier échange entre l'auteur et le lecteur qui se fait au moyen du paratexte. L'étiquetage du genre est parfois délicat à déterminer comme pour l'autofiction qui joue sur réalité et imaginaire entre roman et autobiographie, le roman à thèse comme Le Dernier Jour d'un condamné qui appartient au genre du roman et au genre argumentatif, ou encore pour l'épopée à la fois narration et poème

Voici une liste de genres et de formes littéraires

Poétiques

Les genres poétiques présentent une grande variété des formes qui ont évolué avec les siècles. Ils sont pour l'essentiel associés à des conventions techniques et typographiques comme la mise en page des vers ou les différents mètres. Caractérisés par le travail de la forme, ils se singularisent par la musicalité, l'expression des émotions et la force de suggestion (images).

 

Narratifs

Les genres narratifs sont caractérisés par le récit de l'enchaînement plus ou moins complexe des événements, des péripéties avec la possibilité d'en établir le schéma narratif et de définir le principe général de l'action par le schéma actanciel qui expose les différents rôles présents dans le récit. On peut également définir le statut du narrateur (ou des narrateurs), distinct(s) de l'auteur sauf mention particulière, ainsi que les points de vue narratifs choisis et la structure chronologique de l'œuvre. Polymorphes, les genres narratifs exploitent aussi bien les différents discours (direct, indirect, indirect libre) et la description (cadre spatio-temporel, portraits) que le récit proprement dit (péripéties), le commentaire ou l'expression poétique. Ils se déterminent aussi par leur longueur, leur rapport au réel et au fictionnel ainsi que par leur objet comme l'écriture de soi dans l'autobiographie.

 

Théâtraux

Les genres théâtraux sont marqués par l'oralité et l'éphémère, par la double énonciation et la fonction du comédien et aussi par les données pratiques du spectacle. Ils sont souvent catégorisés en sous-genres plaisants (comédie) ou sérieux (tragédie).

 

Épistolaires

Les genres épistolaires consistent en correspondance authentique où l'on rencontre aussi bien la confidence que la prise de position, et les lettres fictives, avec le cas particulier du roman par lettres (ex. Les Liaisons dangereuses) délicat à catégoriser.

 

Argumentatifs

 

Ils cherchent à convaincre et à séduire en prenant parti avec des stratégies argumentatives variées incluant le traitement des thèses en présence (modalisation), le rapport entre le locuteur et le destinataire comme dans le maniement des arguments et des exemples.

 

 

Descriptifs

 

Ils sont rares. Exemple : le portrait, souvent avec une visée argumentative (La Bruyère) est classé comme tel.

 

Graphiques

 

 

On pourra cependant classer ici quelques genres liés au type manga (genre que l'on retrouve sous d'autres noms en comics ou en BD franco-belge) :

 

 

Expérimentaux

 





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2 juin 2012

les mouvements litteraires

Principaux mouvements littéraires

L'humanisme (XVIe siècle)

L’humanisme est une attitude philosophique qui met l’Homme et les valeurs humaines au cœur de ses questionnements. Redécouvrant les grands textes de l'Antiquité, le mouvement humaniste affirme sa foi dans les capacités de connaissance que possède l'être humain. L'humanisme insiste sur les « trois P » : pédagogie, philosophie et philologie, et affirme donc la valeur de l'éducation humaniste (à travers l'apprentissage des langues par exemple) ion monastique. Ce mouvement a lieu à l'époque de la renaissance.

La Pléiade (1550-1560)

Les membres de la Pléiade imitent les auteurs gréco-romains dans le but de les surpasser. Ils imposent l’alexandrin, l’ode et le sonnet comme des formes poétiques majeures et abordent les quatre principaux thèmes de la poésie élégiaque : l’amour, la mort, la fuite du temps et la nature.
Désireuse d'exploiter toutes les ressources de la langue française, l'école de la Pléiade développe une poésie fondée sur l'imitation des modèles antiques.

Baroque (Fin du XVIème et début XVIIème)

Le baroque (né en Italie) est un mouvement qui concerne tous les arts, tous les pays d’Europe. On est en présence d'un « monde renversé », caractérisé par de nombreux oxymores. La protubérance, l'étrangeté et le registre pathétique sont caractéristiques du mouvement, qui se veut libéré. Ainsi, le Baroque veut nous faire changer notre vision du monde, en nous faisant comprendre que tout est éphémère, que le changement est naturel.

Classicisme (1660-1715)

Le classicisme apparaît en partie en réponse à l'exagération baroque, mais surtout en conséquence de la réglementation et de la codification de la culture initiée par le pouvoir politique (Richelieu, Mazarin, Louis XIV) qui créé des académies comme l'Académie française. Ce mouvement impose des codes et des règles aux genres littéraires afin d'atteindre la perfection, recherchée par les classiques. Ces derniers prennent pour modèles les Anciens, c'est-à-dire les Grecs et les Romains de l'Antiquité. Le classicisme cherche à expliquer les passions de ses héros et héroïnes par la raison. Les classiques veulent emporter l'adhésion du lecteur, le « réformer » en lui inculquant une morale, et jugent ce but irréalisable si le lecteur est attaqué, provoqué ou choqué : ainsi furent créées les règles de la bienséance et de la vraisemblance.

Les Lumières (1715-1789)

Les Lumières tirent leurs noms du combat qu'elles mènent contre l'obscurantisme. On les appelle ainsi car ils cherchent à éclairer le monde par la raison. Les Lumières sont un mouvement philosophique du XVIIIe siècle qui essaye de propager le savoir à tous. Née dans les salons intellectuels, la philosophie des Lumières s'appuie sur les découvertes scientifiques pour développer l'esprit critique et lutter contre toutes les formes de préjugés. On assiste à une remise en question du pouvoir royal, et les principes de la démocratie et de l'égalité pour tous prennent de l'importance à cette époque : des concepts comme la souveraineté du peuple, la séparation des trois pouvoirs, l'abolition de l'esclavage sont nés grâce à la philosophie des Lumières.

Romantisme (1820-1848)

Le romantisme est un mouvement littéraire qui prône de laisser largement place à l'expression des sentiments et des sensations en abolissant les règles strictes de la littérature classique. Il propose de jouer sur les contrastes, sur l'opposition du beau et du laid, du sublime et du grotesque. Il préconise la liberté et le naturel en art. Le Romantisme s'exerce dans les romans, la poésie, ainsi que le théâtre. À sa tête, il y a Victor Hugo, puis viennent, Gérard de Nerval, Alexandre Dumas, Alfred de Vigny, Alphonse de Lamartine, George Sand et Jules Michelet. Les limites chronologiques du Romantisme qui sont fixées sont aléatoires car il a continué à influencer la littérature française durant tout le XIXe siècle.

 

Réalisme (seconde moitié du XIXe siècle)

Le réalisme est un mouvement artistique moderne apparu en Europe dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, notamment en Italie et en Allemagne, puis apparaît en France au XIXe siècle. Celui-ci naquit du besoin de réagir contre le sentimentalisme romantique et contre « la sottise, le poncif et le bon sens ». Il cherche à dépeindre la réalité telle qu'elle est, sans artifice et sans idéalisation, choisissant ses sujets dans les classes moyennes ou populaires, et abordant des thèmes comme le travail salarié, les relations conjugales, ou les affrontements sociaux. Il s'oppose ainsi au romantisme, qui a dominé la première moitié du siècle, et au classicisme. Il s'étendra ensuite à l'ensemble de l'Europe et à l'Amérique, où il survivra jusque dans les années 1950. Les mouvements qui ont supplanté le réalisme incluent le symbolisme, insuffisamment défini en face du naturalisme plus rigoureux, le Parnasse et le surréalisme. Le père du réalisme n'est autre que Flaubert avec notamment Madame Bovary ainsi que Balzac. On peut également citer Guy de Maupassant, malgré le fait qu'il ait refusé l'étiquette d'auteur réaliste.

Naturalisme (1870-1890)

Le naturalisme est un mouvement littéraire qui prolonge le réalisme et qui s'attache à peindre la réalité en s'appuyant sur un travail de documentation minutieuse et en s'inspirant des sciences expérimentales. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, le naturalisme s'appuie en particulier sur les sciences de l'homme, et de la nature. Il entend explorer d'une manière systématique tous les milieux sociaux, en dévoilant la misère humaine. On y trouve beaucoup d'histoires d'ouvriers.Le naturalisme vise à denoncer les injustices de la société dans le but de faire reagir le lecteur.

Le naturalisme principes: -Approfondir l'héritage du réalime - S'appuyer sur une démarche scientifique. - Appliquer les lois de l'hérédité et de l'influence du milieu. Procédés privilégiées: -L'utilisation du langage familier dans le discours direct -Le recours aux termes spécialisés liés aux métiers -la multiplication des symboles.

Le Parnasse (1860-1875)

Le Parnasse est un mouvement de poètes qui réagissent contre le romantisme. Le mot Parnasse « assemblée de poètes » vient de l'antiquité grecque : le mont Parnasse abritait les neuf muses et Apollon. Ce mouvement se prolonge dans le symbolisme.

Symbolisme (1869-1896)

Le symbolisme est né dans le prolongement de la poésie de Baudelaire et en réaction contre le naturalisme et au mouvement parnassien vers 1870. Le principe est la subjectivité de la connaissance, suggérer plutôt que nommer, décrire ou raconter, mythologie, légende, Bible, la poésie utilisée comme un accès, avec des vers impairs et de la musicalité.

Surréalisme (1920-1950)

Le surréalisme explore de nouvelles techniques de création qui laissent le champ très libre à l'inconscient et force la désinhibition des conditionnements : écriture automatique, récits dictés pendant le sommeil forcé, cadavres exquis, sollicitation du hasard objectif. Le mouvement accorde à ses productions littéraires et plastiques, le statut d'expérimentation scientifique.

Le Nouveau roman (1950-1960)

Le Nouveau roman est un mouvement caractérisé par la mort des personnages traditionnels, c'est-à-dire les personnages caractéristiques des mouvements réalistes et naturalistes. Ces personnages possédaient une identité complète et parfaitement connue du lecteur comme Emma Bovary dans Madame Bovary de Gustave Flaubert ou les Rougon-Macquart de Émile Zola. Les nouveaux romanciers refusent l'intrigue traditionnelle, ses objectifs réalistes et ses procédés illusionnistes ( narrateur omniscient, chronologie linéaire, descriptions)

Le théâtre de l'absurde (1930-1960)

L'absurdité des situations mais également la déstructuration du langage lui-même ont fait de ce style théâtral un mouvement dramatique à part entière. Ce type de théâtre montre une existence dénuée de signification et met en scène la déraison du monde dans laquelle l'humanité se perd. Le héros devient un personnage tout à fait banal, créant un nouveau concept : l'antihéros.


7 mai 2012

proverbes

Qualité et défaut

" Nous plaisons plus souvent dans le commerce de la vie par nos défauts que par nos qualités. "
La Rochefoucauld

 

Question et réponse

" Il est encore plus facile de juger de l'esprit d'un homme par ses questions que par ses réponses. "
G. de Lévis

 

Rancune

" La neige séjourne longtemps sur les sols pierreux, mais disparaît vite sur les terres cultivées. "
Pétrone

 

Réconciliation

" Ne vous fiez pas à l'ami réconcilié, car les bons offices n'effacent pas les anciens griefs. "
G. Chapman

" Les amitiés renouées demandent plus de soins que celles qui n'ont jamais été rompues. "
La Rochefoucauld

 

Reconnaissance

" La reconnaissance de la plupart des hommes n'est qu'une secrète envie de recevoir de plus grands bienfaits. "
La Rochefoucauld

" Il n'y a guère au monde un plus bel excès que celui de la reconnaissance. "
La Bruyère

 

Renommée

" Les oiseaux ne laissent qu'un chant éphémère ; l'homme passe, mais sa renommée survit. "
Proverbe Chinois

 

Richesse

" La richesse donne des jambes aux boiteux, de la beauté aux laids, et de l'intérêt aux larmes. "
Proverbe Arménien

" Rien ne manque aux funérailles des riches, que des gens qui les regrettent. "
Proverbe Chinois

 

Riches et pauvres

" Le riche songe à l'année qui vient, le pauvre pense au jour présent. "
Proverbe Chinois

" Le pauvre devine ce que donne la richesse, le riche ne sait pas ce que signifie la pauvreté. "
Proverbe Chinois

 

Sagesse

" Il est plus aisé d'être sage pour les autres que pour soi-même. "
La Rochefoucauld

" C'est une grande folie que de vouloir être sage tout seul. "
La Rochefoucauld

 

Savoir

" Le savoir que l'on ne complète pas chaque jour diminue tous les jours. "
Proverbe Chinois

 

Sensibilité

" Les biens et les maux qui nous arrivent ne nous touchent pas selon leur grandeur, mais selon notre sensibilité. "
La Rochefoucauld

 

Société

" La société existe pour le bénéfice des hommes, et non les hommes pour le bénéfice de la société. "
H. Spencer

" La société serait une chose charmante, si l'on s'intéressait les uns les autres. "
Chamfort

7 mai 2012

Le pluriel des noms simples

Noms en ail

Les noms en « ail » font leur pluriel en « ails ».

Exceptions

-      bail, corail, émail, soupirail, travail, vantail, vitrail, qui font leur pluriel en « aux ».

Remarques

-      bétail n'a pas de pluriel (bestiaux désigne des gros animaux domestiques, alors que le bétail est un nom collectif),

-      bercail s'emploie fort peu au pluriel,

-      ail fait au pluriel aulx, mais en termes de botanique on dit également des ails.

 

Noms en « al »

Les noms en « al » font leur pluriel en « aux ».

Exceptions

-      bal, cal, carnaval, cérémonial, chacal, festival, récital, régal... dont le pluriel est « als ».

Remarque

-      idéal fait au pluriel idéals ou idéaux.

 

Noms en « au », « eau », « eu »

Les noms en « au », « eau » et « eu » prennent un x au pluriel.

Exceptions

-      landau, sarrau, bleu, pneu, émeu, lieu (poisson), qui prennent un s.

 

Noms en « ou »

Les noms en « ou » font leur pluriel en « ous ».

Exceptions

-      bijou, caillou, chou, genou, hibou, joujou et pou, qui prennent un x.

 

Abréviations et symboles

Les symboles mathématiques abréviatifs d'unités ne prennent pas la marque du pluriel :

-      un km, des km...

mais : un kilogramme, des kilogrammes, un kilo, des kilos

Noms à double forme au pluriel

-      un aïeul, des aïeux (ancêtres) ou des aïeuls (grands-parents)

-      un ciel, des cieux, des ciels de lit, ce peintre fait bien les ciels...

-      un oeil, des yeux, des oeils-de-boeuf, des oeils-de-perdrix...

 

Noms d'origine étrangère

-      un album, des albums

-      un forum, des forums

-      un zéro, des zéros

-      un minimum, des minimums ou des minima

-      un solo, des solos ou des soli

-      un box, des box ou des boxes

 

Noms sans singulier

-      agrès, annales, archives, arrhes, auspices, dépens, doléances, environs, fastes, frais, moeurs, obsèques, prémices, ténèbres, vêpres...

-      accordailles, broussailles, entrailles, épousailles, fiançailles, funérailles, relevailles, représailles, retrouvailles, semailles...

 

Noms propres

prennent la marque du pluriel

* les noms de certaines familles illustres ou princières:

-      les Condés, les Capets, les Bourbons, les Stuarts...

mais les noms non francisés restent invariables : les Habsbourg...

 

* les noms propres employés comme noms communs:

-      la France eut ses Césars, ses Catons, ses Pompées... (c'est-à-dire des hommes comme César...)

mais si un article singulier entre dans la composition d'un nom propre, celui-ci reste invariable: des La Fontaine...

 

restent au singulier

* les noms désignant une seule famille :

-      je vais chez les Carnot, les Durand...

 

* les noms qui ne désignent qu'une seule et même personne :

-      ici les Joffre, les Fayolle, les Foch, les Pétain...

 

* les titres de revues, de journaux, de livres :

-      acheter deux « Almanach du Chasseur français »

-      deux « Figaro littéraire »...

 

peuvent rester au singulier ou se mettre au pluriel

* les noms propres qui désignent des ouvrages célèbres ou des oeuvres d'art :

-      ce musée possède deux Raphaël...

-      des Titiens, des Rembrandts...

 

Remarque

Les noms de marques restent invariables :

-      acheter deux Peugeot...

-      boire trois Perrier...

7 mai 2012

L''humanisme(mouvement litteraire)

L’humanisme est un courant culturel européen, trouvant ses origines en Italie, principalement autour de Pétrarque, qui s'est développé à la Renaissance. Renouant avec la civilisation gréco-latine, les intellectuels de l'époque manifestent un vif appétit de savoir (philologie notamment). Considérant que l’Homme est en possession de capacités intellectuelles potentiellement illimitées, ils considèrent la quête du savoir et la maîtrise des diverses disciplines comme nécessaires au bon usage de ces facultés. Ils prônent la vulgarisation de tous les savoirs, dont religieux : la parole divine doit être accessible à toute personne, quelles que soient ses origines ou sa langue (traduction de la Bible en langue vernaculaire par Érasme en 1516).

Ainsi, cet humanisme vise à diffuser plus clairement le patrimoine culturel. L’individu, correctement instruit, reste libre et pleinement responsable de ses actes dans la croyance de son choix. Les notions de liberté ou libre arbitre, de tolérance, d’indépendance, d’ouverture et de curiosité sont, de ce fait, indissociables de la théorie humaniste classique.

Par extension, on désigne par « humanisme » toute pensée qui met au premier plan de ses préoccupations le développement des qualités essentielles de l'être humain. Une vaste catégorie de philosophies portant sur l'éthique affirme la dignité et la valeur de tous les individus, fondée sur la capacité de déterminer le bien et le mal par le recours à des qualités humaines universelles, en particulier la rationalité1,2. L'humanisme implique un engagement à la recherche de la vérité et de la moralité par l'intermédiaire des moyens humains, en particulier les sciences, en solidarité avec l'humanité. En mettant l'accent sur la capacité d'auto-détermination, l'humanisme rejette la validité des justifications transcendantes de l'époque, alors éloignée des questions phénoménologiques du XXème siècle, jugées comme une dépendance à l'égard du surnaturel et de la croyance, tels certains textes présentés comme d'origine divine, comme les apocryphes. Les humanistes supportent une morale universelle fondée sur la communauté de la condition humaine3. L'humanisme est intégré comme composante dans une variété de systèmes philosophiques plus spécifiques et dans plusieurs écoles de pensée religieuse.

7 mai 2012

irispen

Véritable surligneur numérique, le stylo scanner Irispen Express 6 de Iris vous permettra d'insérer directement du texte présent sur un document papier vers une application informatique: glissez le stylo sur du texte ou des chiffres imprimés et ils sont automatiquement encodés dans votre application ! Grâce à son design et ses performances améliorées, il sera encore plus simple d'utilisation et performant, reconnaissant 128 langues différentes et intégrant un moteur OCR efficace. De même, l'Irispen Express 6 est capable de numériser les logos, signatures, fonctions mathématiques, partitions musicale autres petites images en niveaux de gris pour les intégrer à vos documents en tant qu'image.
Petit, léger, et totalement portatif, il est utilisable avec votre ordinateur de bureau, votre portable ou votre tablet PC, iMac, eMac, PowerMac, iBook ou Powerbook. De plus, son assistant intelligent, ses 3 profils utilisateur et les fonctions personnalisées du bouton situé sur le stylo vous seront très utiles lors de son utilisation.
Très simple d'utilisation grâce à son design ergonomique et sa connectique USB, l'Irispen Express 6 remplacera très avantageusement la saisie manuelle de texte.irispen

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